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Résumé :
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Philippe Descola expose les grandes orientations politiques qui se dégagent de son travail anthropologique. Il met en évidence les impasses du programme d'étude du monde déployé par les Lumières et rappelle sa conception de quatre filtres ontologiques qui, selon lui, structurent le processus de mondiation : l'animisme, le totémisme, le naturalisme et l'analogisme. Il montre combien les manières de concevoir les relations entre humains et non-humains dans les sociétés extramodernes peuvent stimuler de nouvelles formes de collectifs, d'alterpolitiques, à la fois plus ouvertes et plus inclusives. Un effort devenu nécessaire et urgent à l'ère du réchauffement climatique où le vivant est en crise généralisée et où les Etats n'apparaissent pas à la hauteur des défis à venir.
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