Résumé :
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Le fait de « vivre dans un mythe de Sisyphe » signifie que l´on vit une situation absurde répétitive dont on ne voit jamais la fin ou l´aboutissement.Inspiré par la philosophie existentialiste, il fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à de grands cycles du lambda avec Sisyphe, héros de la mythologie grecque.Refusant le suicide, Camus catégorise trois genres : le héros absurde (dont il donne l'exemple de Don Juan), le suicidaire et le croyant : le héros absurde fait face à l'absurdité de la vie. Il va même jusqu'à l'apprécier, recherchant toujours la même flamme, la même passion qui l'anime, comme le fait Don Juan en recherchant toujours cette première passion de femme en femme. Le suicidaire ne voit plus aucun sens à sa vie, rien ne le rattache sur Terre. Le croyant, quant à lui, se livre à une cause et ne se préoccupe pas de l'essence existentialiste qui ronge tant les humains qui y ont fait face, ayant perdu la lumière et se retrouvant seuls face à leurs pensées. Derrière ces trois archétypes de l'absurdité, Camus entend montrer que la révolte est le seul moyen de vivre sa vie dans un monde absurde. Cette révolte est plus importante dans le fait de se révolter que dans les causes défendues en elles-mêmes. Camus propose donc une théorie de l'engagement passionné et conscient qui est compatible avec le climat politique de son temps.
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