Résumé :
|
Depuis les domaines du digital et de la biologie moléculaire, on nous annonce que les différences entre le vivant et la machine, entre l’intelligence artificielle et l’intelligence animale, entre la vie artificielle et la vie tout court, seraient sur le point de s’effacer : tous les mécanismes biologiques pourraient enfin être révélés, modélisés, dépassés. Or, en assénant que « tout est information », le monde digital non seulement ignore mais écrase les singularités propres au monde du vivant et de la culture. C'est nos possibilités mêmes d’agir, de penser, de désirer et d’aimer qui sont mises à mal. L'auteur nous invite à penser la singularité radicale du vivant, à envisager un mode d’hybridation entre la technique et les organismes qui ne soit pas une brutale assimilation.
|