Résumé :
|
La crise de la finance globalisée a été lourde de conséquences pour les États des pays développés. Afin d'éviter un effondrement de l'activité, ils ont accepté, à la fin des années 2000, de laisser leurs déficits budgétaires se creuser, jetant ainsi les germes d'une autre crise, celle des dettes souveraines. S'ils ne veulent pas que leur solvabilité soit mise en doute, ils doivent maintenant enrayer la hausse du poids de leur dette. Mais ils ne peuvent le faire rapidement sans freiner dangereusement l'activité. Face à ce dilemme, les gouvernements de la zone euro ont tenté un ajustement budgétaire rapide. L'activité a été asphyxiée, les équilibres sociaux ébranlés? et la hausse du poids des dettes publiques s'est souvent poursuivie. Les États-Unis n'ont pas commis la même erreur : leur effort budgétaire progressif a permis aux comportements de dépense privée de se normaliser et à la croissance de reprendre. Quant au Japon, il s'est dit, début 2013, prêt à maintenir un déficit public important pour sortir de la déflation. Presque partout, le poids des dettes publiques, déjà élevé, continue donc de monter. Il ne pourra le faire indéfiniment. La crise des dettes souveraines n'a pas fini de faire parler d'elle?
|