Résumé :
|
Et si la fameuse « France d'en bas » était plutôt la France des bords ? La « France périphérique », comme la définissent les auteurs de ce nouvel atlas. Tandis que les centres urbains s'embourgeoisent, les territoires à l'écart de ces zones privilégiées connaissent une précarisation galopante. Or, cette « France périphérique », quoique majoritaire, est ignorée des médias et des politiques. Elle est pourtant la clé des chocs électoraux récents et à venir : vote extrême et abstention. Prolo, le bobo aura ta peau - Regardez les zones de Paris, Bordeaux, Toulouse ou Rennes : c'est un désert de classes populaires ! Cette carte est extraite d'un petit bouquin que tous les décideurs, acteurs de la vie politique, économique ou culturelle devraient connaître par coeur. En 64 pages, "l'Atlas des nouvelles fractures sociales" détruit les idées reçues. Exemple : on compte toujours le même nombre d'ouvriers qu'il y a 40 ans (7 millions). Avec les employés, précarisés et en nombre croissant, ils constituent bien une classe "populaire", toujours majoritaire (60 % de la population). Mais moins "visible", car l'emploi industriel s'est dispersé, redéployé dans le périurbain et les secteurs ruraux. Contredisant le cliché médiatique du cadre à la campagne, ce sont donc bien des employés et des ouvriers qui constituent le gros des "néoruraux". Les couches supérieures, elles, achètent des "morceaux de campagne" en restant en ville... Une nouvelle ségrégation sociale voit le jour. Après les familles modestes avec enfants, c'est au tour des classes moyennes d'être "chassées" des centres. Elles sont remplacées par une nouvelle bourgeoisie intellectuelle qui investit les anciens quartiers populaires des grandes villes et n'y côtoie plus que des catégories très défavorisées, souvent d'origine immigrée - le parc
|